Le sommeil occupe une place capitale dans notre existence, influençant notre santé physique et mentale. Cependant, dissiper les croyances erronées et démystifier les recommandations sont impératifs pour optimiser votre repos.
Notre récente fascination pour le sommeil semble se muer en une urgence.
Une rapide exploration en ligne à propos du sommeil dévoile une multitude d’articles vantant la voie vers un sommeil parfait. Entre nouveaux gadgets sophistiqués, réveils fantaisistes et autres lumières, les offres foisonnent. Des services, des produits et des chroniques de conseils abondent, nous informant de nos mauvaises nuits de sommeil. Trop peu, manque de qualité, mauvaise posture. Pire encore, des messages alarmistes laissent entendre que la privation de sommeil pourrait réduire notre espérance de vie et favoriser diverses maladies.
Dormir entre 7 et 8 heures
L’une de nos plus grandes inquiétudes quant au sommeil repose sur une idée : dormir moins de sept heures par nuit serait synonyme de dégradation de la santé, propice à l’hypertension et à la maladie d’Alzheimer. Pourtant, cette notion comporte deux lacunes majeures.
Tout d’abord, elle n’est pas entièrement précise. Bien que la recommandation pour les adultes tourne autour de sept à huit heures de sommeil, cette fourchette n’est qu’une moyenne. La communication publique en matière de santé nécessite une simplification, mais il arrive que des subtilités importantes s’évaporent. Il est vrai que le manque de sommeil sur le long terme est lié à des problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, le diabète et la dépression. Cependant, se fixer strictement sur sept à huit heures ignore la variabilité des besoins en sommeil. La durée d’un sommeil réparateur peut différer selon les individus. Si certains adultes nécessitent huit heures, d’autres se contentent de six, voire même moins.
La seconde lacune de cette vision apocalyptique est qu’elle peut s’avérer contre-productive, particulièrement pour ceux qui peinent à trouver le sommeil. En 2019, environ 21 % des adultes aux États-Unis portaient des dispositifs de suivi du sommeil, un chiffre vraisemblablement en augmentation. Il est fascinant de surveiller ses heures de sommeil et de disséquer la proportion entre sommeil profond et rêve. Cependant, ce surplus d’informations engendre chez certains une obsession, créant une condition que l’on nomme parfois “orthosomnie” : une préoccupation excessive pour l’obtention d’un sommeil parfait. Ironiquement, cette condition engendre davantage de troubles du sommeil.
Orthosomnie et thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie
L’orthosomnie peut sembler un cas extrême, mais l’anxiété face à un sommeil insuffisant trouble le sommeil chez certains d’entre nous. C’est pourquoi certains experts suggèrent de ne pas s’attarder sur les chiffres, car cela peut engendrer des attentes irréalistes.
Selon le Dr Colleen Carney, psychologue et responsable du laboratoire du sommeil à l’Université Ryerson, les questions essentielles à se poser sont les suivantes :
- Suis-je raisonnablement reposé durant la journée ?
- Ai-je tendance à dormir d’un sommeil ininterrompu la nuit ?
- Si je me réveille, est-ce que je retrouve facilement le sommeil ?
- Puis-je demeurer éveillé toute la journée sans somnolence involontaire ?
Si vous répondez positivement à ces questions, il est probable que vous n’ayez pas à vous soucier de votre sommeil.
Pour ceux qui rencontrent des difficultés, au lieu d’investir dans des filtres de lumière bleue coûteux ou des dispositifs de suivi sophistiqués, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour éliminer d’éventuelles conditions médicales. Ensuite, vous pouvez envisager les recommandations basées sur les preuves émises par l’American Academy of Sleep Medicine. Une option remarquable est la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCC ou CBT-I) qui ne requiert aucune médication et affiche un taux de réussite élevé.
Une approche équilibrée du sommeil est primordiale. Sortez des sentiers battus des mythes pour déterminer vos besoins réels. Abandonnez l’idée du “magique sept à huit heures” et considérez l’individualité.
Certains conseils scientifiquement fondés peuvent aussi vous aider à améliorer la quantité et la qualité de votre sommeil.
Favorisez une relation saine avec le sommeil et consultez un professionnel en cas de préoccupations persistantes. L’énigme du sommeil se résout en adoptant une approche éclairée, personnalisée et équilibrée
De notre côté, dans notre gamme sommeil, nous associons la verveine et la camomille au CBD, particulièrement adaptées pour les troubles du sommeil et de l’endormissement.
Article traduit et adapté de la version originale du Dr Jen Gunter. (Version anglaise)